C’est une branche de la dentisterie qui s’intéresse aux tissus de soutien de la dent (gencive, os, cément, ligament parodontal) et à ses pathologies (gingivites, parodontites, récessions…).
Tout débute par la formation de plaque dentaire qui est une accumulation de bactéries et de débris alimentaires sur la surface des dents. Si elle n’est pas éliminée chaque jour par le brossage, elle devient de plus en plus néfaste.

En contact prolongé sur les dents, les bactéries peuvent occasionner des caries, une inflammation de la gencive, une formation de tartre et parfois aboutir à la perte de la dent.

« Ce n’est pas une fatalité. On peut garder ses dents toute la vie, à condition de faire ce qu’il faut pour cela ! ! »

Un peu d’anatomie :

La dent c’est comme un iceberg :
la partie visible, c’est la couronne naturelle.
la partie cachée, c’est la racine dans l’os.
Entre la racine et l’os il y a le ligament. La gencive recouvre et protège l’os.

Une gencive saine est rose, adhère à la dent et ne saigne pas.

Les 4 stades d’atteinte de la gencive :

Stade I

Stade II

Stade III

Stade IV

Stade I :

La plaque dentaire et le tartre se déposent sur les dents. Leurs effets sont les suivants :

Les gencives sont un peu gonflées, rouges et saignent facilement au moindre contact : c’est la gingivite.

Pas de signes visibles à la radio.

Pas de signes visibles à la radio

Le tartre est un élément dur et poreux qui se forme à partir de la plaque dentaire qui durcit au contact de la salive. C’est un support pour les bactéries. Il constitue donc un élément irritant tant chimique que mécanique pour la gencive.

Le traitement de la gingivite : c’est le détartrage et la motivation.

La motivation : c’est l’enseignement de l’hygiène afin d’assurer l’élimination complète de la plaque dentaire sur toutes les faces de la dent. Le praticien montre à son patient comment se brosser efficacement les dents et lui prescrit le matériel adapté à besoins (brosse à dents, brossettes inter-dentaires, fil dentaire, jet dentaire…)

Le détartrage remboursé par la Sécurité Sociale ne concerne que les plaques de tartre. En cas de suppression de taches disgracieuses (tabac, nourriture,etc…) il s’agit alors d’un acte « hors nomenclature ».
Le détartrage des 2 arcades n’est remboursé par la sécurité sociale (70 %) que s’il y a 6 mois entre les séances.

A ce stade tout est réversible, vous pouvez retrouver et maintenir une bonne santé gingivale avec un détartrage bi-annuel et un brossage bi-quotidien efficace.

Présence de tartre et de plaque dentaire.

Guérison 3 semaines plus tard.

Entre ces deux photos, il n’y a eu qu’un détartrage et un brossage efficace.

Stade II :

Le stade I non traité aboutit au stade II.

La plaque dentaire progresse en profondeur. Une poche se forme entre la dent et la gencive. Même après une motivation et un détartrage, il vous est difficile d’éliminer la plaque dentaire au fond des poches. L’os commence à se résorber, mais cela ne se voit pas forcément en bouche. Votre dentiste peut le voir grâce à un examen clinique ou des radiographies.

Légère baisse du niveau osseux.

Traitement : curetage des poches sous anesthésie locale.

Après vous avoir fait une anesthésie locale, votre dentiste va nettoyer en profondeur l’espace qui s’est formé entre la dent et la gencive. Le but de ce « détartrage profond » est d’obtenir une nouvelle attache de la gencive sur la dent et une disparition de la poche.

Ce traitement peut être associé à l’utilisation du laser pour aider à la désinfection des tissus gingivaux envahis par les bactéries pathogènes.

Le traitement nécessite aussi de votre part une hygiène rigoureuse :

  • Brossage bi-quotidien des dents et des gencives.
  • Utilisation de brossettes interdentaires ou de jet dentaire

Il n’y a pas de remboursement par la Sécurité Sociale pour cet acte. Un devis vous sera remis. Une prise en charge par la mutuelle est possible en fonction du contrat souscrit.

Stade III :

Le stade II non traité aboutit au stade III. Les bactéries se sont multipliées, des bactéries de plus en plus agressives se développent au fond des poches pardontales. La perte de l’os s’accentue. Les dents deviennent mobiles. Des abcès dentaires peuvent apparaître.

Perte importante du soutien osseux.
Le problème est sérieux, il faut agir vite!

Le traitement : la chirurgie à lambeau.

  • préparation initiale : détartrage, curetage, motivation.
  • chirurgie dite « à lambeau » (sous couverture antibiotique):
    Cette intervention consiste à écarter la gencive de façon à découvrir l’os et les racines dentaires. Les buts sont les suivants:
  • éliminer le tartre et la plaque dentaire pour polir les racines (surfaçage).
  • améliorer l’environnement osseux.
  • favoriser la réadaptation intime de la gencive sur la dent, ce qui supprimera la poche.

Ce traitement arrête la progression de la maladie si une bonne hygiène quotidienne est maintenue mais malheureusement, ne reconstruit pas l’os que vous avez perdu. La gencive en étant moins inflammatoire donc moins gonflée, se raffermit et découvre davantage la racine de la dent. Cette nouvelle position de la gencive peut donner une impression de dent longue et parfois inesthétique, avec des sensibilités dentaires.

Les nouvelles techniques de dentisterie cosmétique peuvent corriger ces aspects disgracieux.

Il n’y a pas de remboursement par la Sécurité Sociale pour ce type d’acte. Un devis vous sera remis pour connaître l’éventuelle prise en charge de la mutuelle.

Des techniques avancées viennent compléter la chirurgie à lambeau : ces techniques se réalisent pendant l’intervention à lambeau.

  • Les greffes osseuses: votre dentiste vous prélève dans la bouche un peu d’os pour le greffer là où il en manque.
    Dans ce cas la greffe osseuse est autogène ( le donneur c’est vous ! ). Il peut également utiliser un matériau synthétique qui va stimuler le reconstruction de l’os.
  • La régénération tissulaire guidée: pose d’une membrane comme une toile de tente entre la gencive et la perte osseuse. L’os repousse vers ce plafond artificiel.
  • Un antibiogramme ciblé à l’aide de prélèvements bactériens dans les poches, il augmentera l’efficacité du traitement antibiotique qui accompagne ces interventions.

Cette sacrée plaque dentaire commence à vous coûter cher !

Les gens avertis que vous serez désormais, préfèreront la prévention !

Stade IV

Trop tard !
La dent est à extraire. Elle devra être remplacée par un implant, un bridge ou une prothèse amovible
Vous entrez maintenant dans le domaine de la réhabilitation dentaire par des moyens prothétiques.

N’attendez pas d’en arriver là !

La maladie parodontale peut-être aggravée par des maladies générales comme le diabète ou par le tabac.

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